CHAPADA DIAMANTINA jusqu'au 01/04

Après un crochet par Belo Horizonte (Capitale du Minas Gerais, 3ème ville du Brésil) pour chasser un réseau Wifi de qualité, nous traversons cet état (la surface de la France, un des plus grands des 26 qui composent le Brésil), pour rejoindre un secteur de l'état de Bahia qui doit son nom aux diamants qui ont été récoltés dans ses nombreuses rivières pendant près d'un siècle.

Là, il nous faut (re) dire un mot du réseau routier brésilien. Comme nous avons pu le dire Lula avait d'autres chats à fouetter que les routes, ne perdons jamais de vue que sous sa gouvernance le pays s'est développé comme jamais dans son histoire et que pendant cette période le Brésil est le seul pays du monde à avoir réduit les inégalités sociales ! La première règle de bonne gouvernance est de savoir déterminer les priorités absolues, peut-être ce qui nous manque en France ... 

Pour autant l'état du réseau routier est devenu aujourd'hui un véritable handicap pour ce pays parcouru par des dizaines de milliers de camions faisant jusqu'à 30 mètres de long. Hormis quelques grands axes  et encore, les routes sont dégradées et dangereuses, d'autant qu'une proportion importante (environ 1/3) des chauffeurs de poids-lourds sont des dangers publiques. Ils dévalent les côtes à fond de train, sans se soucier de leur incapacité à s'arrêter, doublent sans aucune visibilité, etc. Certes ils ont d'immenses distances à parcourir sur un réseau inadapté, mais ils nous semblent quand même que le permis PL ici doit se gagner dans des paquets de lessives ! Donc voilà ce qui arrive de temps en temps, et il n'y a pas intérêt à être sur l'autre voie au même moment !

Après avoir traversé, cette grande région montagneuse, nous entrons dans l'état de Bahia par d'immenses plaines. De curieuses cultures circulaires nous environnent peu avant la Chapada Diamantina, nous ne comprenons pas bien si cela est la conséquence de formations géologiques ou la volonté humaine (mais alors comment et pourquoi, mystère!).

La Chapada est une chaîne de montagnes où naissent les 300 rivières qui irriguent cette partie de la côte atlantique. Elle est réputée pour ses énormes protubérances rocheuses aux sommets aplatis. Mais c'est avant tout un mélange harmonieux de roches brutes, d'une végétation de moyenne altitude et des eaux cristallines des sources, rivières et cascades.

Notre premier arrêt en entrant dans ce parc naturel est pour le cimetière dit "byzantin" du village de Mucugê. Personne n'explique l'origine de cette curiosité ici, ce qui augmente la poésie et le mystère du lieu... 

Nous sommes en morte saison touristique, donc nous sommes seuls, et nous ne risquons guère de croiser d'autres équipages, ce lieu étant rarement dans l'itinéraire des quelques occidentaux en camping car qui se lancent dans la visite complète du Brésil. 

De là nous décidons de pénétrer au cœur de la région en prenant une des pistes qui la parcoure. Ca commence gentiment par les secousses d'une petite route pavée...

Qui rapidement se dégrade, au point que certains passages sont des champs de pavés arrachés par les pluies, pas terrible avec des roues jumelées ! Et puis, il ne faudrait pas être beaucoup plus large...

 L'environnement est vraiment très beau, mais la piste deviendra tellement scabreuse que nous renoncerons à la traversée complète sentant que nous avions atteint la limite de ce que l'on peut demander à Camion. Evidemment, les moments les plus difficiles ne sont pas en photo... Corinne étant quelque peu "crispée" et Jean-Yves étant quelque peu "concentré" sur le volant, la boîte et les freins!

Voici quelques échappées et gros plans sur la Chapada Diamantina...

Nous rejoignons la petite ville de Lençois, en quelque sorte la capitale du coin, qui a conservé ses jolies maisons traditionnelles colorées, très photogéniques.

Ha, oups... Ici, madame les trottoirs sont un peu hauts, ils canalisent l'eau en cas de fortes pluies !

Bon nous, nous avions prévu une balade pour aller voir la deuxième chute la plus haute du monde... Mais 35° à l'ombre à 9h00 du matin, et 4 heures de marche aller et retour avec un dénivelé de 300 mètres à s'envoyer la première heure, nous ont semblé peu compatible !

D'ailleurs, les locaux cherchent le moindre coin d'ombre pour tailler une bavette... Alors, on a décidé de faire comme eux avec un soda frais à la main en lieu et place de notre petite randonnée.

Nous quitterons la Chapada par une grande plaine qui nous rappellent certains paysages du Mexique ...ou d'Afrique du sud !

En direction de Salvador de Bahia, pour la première fois du voyage nous nous laisserons franchement surprendre par la nuit, ce qui n'est jamais recommandé. Il se trouve que la route est bonne, nous rejoindrons donc sans angoisse une "belle" station service avec parking camion pour un bivouac "tranquille" et sécurisé.