PATAGONIE AUSTRALE

Nous entrons donc pour la seconde fois au Chili où nous empruntons la "route de la fin du monde" (cela a le mérite d’être clair !) pour rejoindre la ville de Punta Arenas. En fait, la région est inaccessible par la voie terrestre depuis le nord du Chili.

 Ici, on se trouve positionné juste sous le trou de la couche d’ozone…

Voilà qui ne dira pas grand-chose aux plus jeunes qui lisent ce blog, car on ne nous en parle plus depuis des années… Comme si celui-ci s’était « volatilisé » brutalement grâce à l’interdiction mondiale des gaz CFC. Et bien non, comme pour le réchauffement de la planète le mal est fait, et l’échelle de temps de l’atmosphère n’est pas la nôtre… Une fois la destruction partielle de l’ozone  (ce filtre de la haute atmosphère indispensable à l’existence de la vie sur terre) stoppée, il faudra des siècles pour que la couche se reconstitue. Et ici c’est du concret, tout le monde porte des lunettes de soleil, y compris sans soleil, et beaucoup plus grave malgré que le climat impose d’être couvert toute l’année, les cancers de la peau ont doublé entre 1990 et 2000.

Ce port austral positionné sur le détroit de Magellan a le privilège de posséder une zone franche pour booster quelque peu son économie. Nous y ferons quelques achats, prudemment car c’est le royaume de la copie chinoise.

De là nous poussons jusqu’à la bourgade de Puerto Natales calée au fond d’un fjord, où sont installés de drôles de cygnes...Enfin, bizarres pour nous européens, d'autant que c'est la mer!

Toute l’activité de cette petite ville repose sur le fait d’être le camp de base pour visiter la réserve naturelle Torres del Paine.

Ce parc naturel est classé par les amoureux de la nature parmi les plus beaux du monde… C’est également un des derniers endroits accessibles de la planète, vierge de toute pollution. On y croise en nombre les incontournables guanacos qui sont ici le régime alimentaire de base du puma. Bon, on vous épargne ceux à moitié dévorés sur le bord des pistes. Mais également, le nandou, des oies sauvages, bref une faune riche dans un lieu d'une beauté époustouflante.

Ici le vent pourchasse les nuages en permanence, la lumière est donc changeante, et participe aux couleurs incroyables des lacs glaciaires, dont le ton est d’abord déterminé par les sédiments drainés par les glaciers qui les alimentent.

Il faut un véhicule solide pour longer ces lacs car les pistes souffrent terriblement des conditions climatiques. C’est d’ailleurs ici que nous subirons notre avarie, conséquence de l’incompétence du dernier garage visité pour trouver des plaquettes  (cf billets des nouvelles fraîches).

 Le parc naturel doit son nom aux immenses « tours » de granit qui le dominent.

En suivant les circonvolutions du Lago Grey, on croise parfois des icebergs bleus, poussés par le vent, déversés par le glacier du même nom, c'est d'ailleurs plutôt sa couleur à lui, le lac étant franchement vert quand le soleil tape dedans!