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SALVADOR DE BAHIA
SALVADOR DE BAHIA jusqu'au 05/04
Voilà une ville dont on attend la baie, les plages et la mer. Bon, bien sûr il y a tout cela, fortement pollué semble-t-il... Mais le charme de ce grand port réside ailleurs, comme vous le verrez plus bas.
Ici, comme dans toutes les villes que nous avons traversées tout au long de la côte atlantique brésilienne, les classes moyennes (tout aussi prospères qu'en Amérique du nord ou en Europe) vivent dans des résidences modernes ultra sécurisées, les plus modestes s'entassant dans des maisons de bric et de broc qui forment des quartiers de taille variable parfois adossés aux immeubles précédemment cités...
ici, à Salvador, il y a une curieuse juxtaposition dans la ville basse, le centre historique près du port, d'anciennes constructions à l'état de ruines, d'immeubles de bureaux complètement décatis ...et d'autres flambant neufs construits au milieu de ce capharnaüm !
Pour tout vous dire, nous nous sommes faits un peu piéger. En effet, nous visions cette ville (célèbre pour l'exubérance de ces cultes chrétiens ayant absorbés les cultures africaines et amazoniennes), pour la semaine sainte, période de congé dans tout le brésil. Nous nous voyions déjà assister à d'immenses processions, de profiter des spectacles de folklore local et de la gastronomie Bahianaise. Tout cela n'était que fantasmes, en fait ce fut ville morte pendant trois jours complets: quelques grandes messes avec tous les prélats de l'état point barre, salles de spectacle fermées et restau clos !
Seul le très joli quartier touristique du Largo Pelourinho et ses prolongements conservent durant les fêtes de pâques, le minimum vital d'animation pour les touristes (business is usual !). Donc bien "encadrés" par la police militaire (ici on ne plaisante pas avec la sécurité des touristes ...), nous nous y baladons donc abondamment.
L'école du mouvement culturel OLODUM (fermée, bien sûr...), fierté du quartier et source d'inspiration de nombreuses pop stars... N'hésitez pas à aller voir (ou revoir) le fameux clip de Mickaël Jackson: "They don't care about us".
Les bahianaises en costume local, prêtes à prendre les touristes dans leurs bras...le temps d'une photo en échange d'un petit billet.
Les démonstrations des écoles de capoïera en échange d'un petit billet aussi, art martial national qui a pris ici ses lettres de noblesse. Développé par les esclaves, ce sport de combat "déguisé" en danse pour contourner l'interdit qui le frappait.
Et tout simplement, les promenades dans ce quartier historique parfaitement réhabilité, entretenu et "sécurisé"... avec un petit côté artificiel certes, mais ne boudons pas notre plaisir.
Salvador était surnommée: la "Rome noire du Brésil". En effet, on y compte paraît-il, autant d'églises que de jours dans l'année.
Un petit arrêt sur N.S. do Rosario dos Pretos, avec sa façade bleue, ses milliers de rubans multicolores qui sont autant de vœux et son plafond en berceau admirablement peint.
Avec son christ, ses saintes et sa madone... noirs, comme dans les
légendes rastafari (photographiés sans flash...).
Cette étonnante église, appelée par les habitants, l'"église des esclaves", car construite par eux, cache dans son arrière cour une "idole" sous grille qui parle d'elle-même, avec sa blessure dont le sang coule et "bâillonne" un esclave noir.
Nous nous réfugions à plusieurs reprises dans un centre commercial du quartier des affaires (climatisé et restaurants ouverts!), où une originale exposition d'œufs customisés par des artistes brésiliens et internationaux. Et voilà pour Pâques !
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Commentaires
Sympa !!! j'aurais bien voulu voir en photo Grand Bybou dans les bras de la Bahianaise......